jeudi 31 janvier 2008

Introduction

Dans notre société l’individu est soumis à des normes sociales parfois très strictes qui jouent progressivement un rôle destructeur de la personnalité. Les normes sont des critères auxquels se réfère tout jugement de valeur. La plupart des êtres humains voient dans une attitude conformiste une garantie de bonne santé mentale c'est notamment le préjugé mis en avant par certains psychopathes pour faire partie de la société.
Néanmoins, ce conformisme peut aller contre les propres intérêts de ceux qui sont trop fidèles au groupe. Car les individus soucieux de leur place dans ce groupe s’en voudraient de décevoir les membres de ce dernier. Ce désir d’appartenir à un groupe commun est appelé le conformisme. Ce phénomène se défini par une attitude visant à permettre au sujet de se maintenir au sein de son groupe social. Le conformisme a pour principale conséquence de former moralement l’individu de façon progressive. Il s’exprime par exemple au travers de la tenue vestimentaire ou des opinions (entre autre...).

Cependant, il ne faut pas confondre conformisme et conformité comme le souligne Raymond BOUDON, professeur à l’université de Paris la Sorbonne. Ainsi, le conformisme est le fait de respecter des normes pour appartenir au même groupe et la conformité est un état de deux ou plusieurs choses qui se ressemblent ; l'un est résultat de l'autre. Ce fait est donc majoritairement dirigé par la société. La société a plusieurs significations selon les disciplines mais ici on s'intéressera davantage à la signification générale. Ainsi, la société désigne un ensemble d'individus vivant en groupe organisé partageant en général les mêmes opinions, idées politique (etc...). Nous allons dès lors nous demander comment la société arrive-t-elle à nous façonner dans le but de créer un modèle unique. Dans un premier temps nous allons chercher à expliquer le phénomène de masse et son rapport avec le conformisme ensuite nous nous pencherons sur les créateurs de modèles indiscutables et leur moyen de transmission pour achever notre travail sur une nuance du conformisme.

1/ le phénomène de masse influence étroitement une culture commune


a) Qu’est-ce que la consommation de masse ?

La culture de masse s'inscrit dans notre société actuelle. Elle est souvent décrite comme étant une « société de consommation » où une grande part des rapports entre les hommes est basée ou régis par des processus économiques où la consommation et les volontés des entreprises deviennent des phénomènes de société.La consommation est le fait de consommer des biens et services, généralement dans le but de satisfaire ses besoins ou ses désirs. Elle est le fait des consommateurs et des entreprises. À l'heure de la consommation de masse et de la standardisation tout le monde consomme des produits plus ou moins semblables.La culture de masse, inhérente à cette société, est donc un mouvement social vers des connaissances artistiques, culturelles, vers un système d'éducation, un mode de vie sociale et de pensée, un style de comportement, et qui se traduit par un acte de consommation et des codes de reconnaissance sociale qui poussent à une uniformisation de la perception de la réalité à l'échelle inter communautaire.Ce phénomène est le principal revenu de la France. En effet, la richesse francaise repose principalement sur la consommartion des habitants.


b) Consommation de masse : résultat d'une évolution

Les transformations sociales de la France de la seconde moitié du XXe siècle sont marquées par une transformation numérique des classes sociales et par le développement de la société de consommation qui vont dans le sens d'une moyennisation. En effet, les professions intermédiaires et les ouvriers venant de classes populaires se faisait courants et favorisant ainsi la réduction des écarts de revenus et le développement de la société de consommation appuyée par l'intervention de l'Etat.
La révolution industrielle, les 30 glorieuses, l'amélioration des conditions de production (naissance de la standardisation), l'augmentation du salaire et donc la hausse du pouvoir d'achat, sont la conséquence de la consommation de masse. En effet, la révolution industrielle apporta beaucoup à l'économie française telle que la naissance du secteur tertiaire et donc l'augmentation de postes libres.
“La vapeur qui fait tourner la machine sociale, ce sont les désirs humains”, affirme Edward Bernays, inventeur du marketing, dans les années vingt.En effet, c'est l'individu qui fait « marcher » la société.

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c) Exemples

« Les publicitaires, c'est comme les dealers, ils attendent les enfants et les ados à la sortie des écoles et des lycées », d'aprés le site http://ecolesdifferentes.free.fr/. Ils savent très bien que plus ils prennent les jeunes tôt, plus il sera dur après pour eux de se désintoxiquer de la consommation.»

Et la volonté de s'intégrer reste le principal moteur de ce phénomène. Cette intégration s'effectue tout au long de la vie et commence dès le plus jeune âge de l'individu : de l'école maternelle à la maison de retraite en passant par l'armée, les syndicats, l'église, etc.La pulsion d'intégration se manifeste tout le temps et partout : c'est ainsi que les femmes portent leurs lunettes dans leurs cheveux (alors que c'est absurde), c'est à cause de cette pulsion que tant de gens fument sans même savoir pourquoi et ainsi de suite.Ce n'est pas par plaisir que les ados font tant d'efforts pour ressembler aux adultes : ils ne peuvent pas faire autrement que d'obéir à leur instinct qui leur commande de faire les mêmes erreurs, les mêmes choix, les mêmes comportements. Ce qui illustre l'impuissance de l'individu à résister à un avenir déjà sensiblement tracé par ces pairs.

« L'homme est un animal social par nécessité car c'est ainsi qu'il est plus performant. Tout seul, il ne fait pas grand chose de grandiose : il se retrouve vite vêtu de peaux de bêtes dans une caverne sombre, pas terrible. »

« Le conformisme consiste à croire comme Madame Duperrier, qu’il vaut mieux être bien vu de sa concierge que de son créateur. »




Prenons l'exemple d'un phénomène apparut en France depuis quelques années et qui séduit un grand nombre d'adolescent : la Tecktonik. Et oui! Il fallait bien en arrivé là. Pour résumer, le terme « Tecktonik » recouvre plusieurs choses : c’est une danse crée par des clubbers du Métropolis, nom d’une soirée Hardstyle au Métropolis, une marque sur des produits dérivés (tee shirts…), le nom d’une compilation « Tecktonik Killer », enfin un mouvement crée par des jeunes clubbers exportant le club dans la rue. C'est un mouvement artistique venant d'Angleterre et de Belgique et apparut en France pour la première fois au Métropolis.

Ce mouvement se caractérise par une tenue vestimentaire très "stylisée" couleurs fluos, coupes extravagentes etc ...(comme le montre l'image ci-contre) et une danse qui nécessite davantage l'usage des bras. Depuis l'apparition de ce "style", il n'est casiment plus toléré de porter des pantalons "pattes d'ef' "(et en particulier pour les ados résidants dans des grandes villes influées par ce genre de mode): place aux Slims (pantalons avec une coupe très étroite vers le bas). De plus, pour certaines personnes seulement observatrice de ce mouvement, la tektonik aurait à cause de l'aigle, des racines hitlériennes. Cependant, les jeunes adhérant à cette mode revendiquent l'appartenance à un groupe dont ils ignorent même pour certains les origines. Le fait d'être à la mode étant prédominant.

Enfin, dernier exemple selon une enquête réalisée par Familles de France, le coût moyen de la rentrée pour un élève de 6e est de 186,32 euros, mais n'acheter que le basique revient à 48,42 euros contre 549,89 euros si on sacrifie aux gadgets à la mode, aux marques et à la qualité maximum... De ce fait on achète la marque et l'insigne inscrite sur le ticket de caisse plutôt que le produit en lui même. Une marque représente une qualité mais c'est également un "signe de richesse extérieure" ou le fait de posséder un budget important et donc une situation confortable.

lundi 28 janvier 2008

2/ Les créateurs de ces modèles "imposés" et leur moyen de transmission


Voila l'exemple type d'une scène quotidienne illustrant le conformisme.


a) Créateurs



  1. En combinant différents facteurs de production (travail et capital) chaque entreprise produit et vend certains biens et services qui répondent peut être à des besoins futurs parfois hors de prix. En effet, des biens peuvent éventuellement être créés sans qu'il y ait de la demande. Mais pas de panique, les médias (moyens de diffusion d'informations utilisé pour communiquer. Tel que la radio, la TV , les publicités... Les médias permettent de diffuser une information vers un grand nombre d'individus sans possibilité de personnalisation du message, utilisé pour communiquer) s'en occupe. Ainsi,ils complètent le travail des entreprises en nous présentant les produits sous forme de publicité idéalisée; comme le montre l'image qui suit. Déjà vu chez le voisin(e), le copain(e) ou encore le cousin(e) et généralement charmé par ce produit mis en valeur, l'individu ne pourra pas s'empêcher d'aller l'acheter. De plus ces publicités sont présentes partout: dans les arrêts de bus, devant nos fenêtres, dans tous les coins de rue, dans nos boîtes aux lettres... La publicité est un grand acteur de l'influence et les principales personnes influençables sont les enfants et les ados. En effet ces derniers sont incapables de résister à l'aimant que représente la norme. Car derrière cela se cache le désir d'appartenir à un même groupe. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est du marketing, c’est du management, c’est le quotidien de nos vies.Les femmes, particulièrement intéréssées par cette publicité, se jèteront davantage sur ce produit en voyant un mannequin si "parfait" à leurs yeux.


  1. La famille, est une institution qui regroupe des persones ayant des liens de parenté ou d'allience. Elle est aussi un facteur de transmission de valeurs qui feront adhérer l'enfant issu de cette famille à un groupe.Cette famille, impose à l'enfant, dès sa naissance des normes et valeurs irréfutables qu'il se doit de mettre en vigeur. Parfois, la pression familliale est trop pesante. Des règles de politesses basiques au valeurs religieuses strictes, l'enfant doit obéir, dumoins quand il est encore sous résponsabilité de ses parents. Quoique parfois, malgrés que l'enfant quitte la maison familiale il aura toujours cette impression d'être surveillé par sa famille. La pression religieuse ou l'acceptation d'un statut hors du commun est la plus pesante au sein de la famille. En effet, l'enfant s'il appartient à une religion dès sa naissance, ses parents ne lui laisseront pas de marge: il doit la pratiquer. Ainsi, une femme juive (par exemple) aura, sous pression familiale, des soucis pour épouser un homme qui n'est pas de sa confession.De plus, un homme (ou femme) étant homosexuel ne sera pas accepté au sein de sa famille ci celle ci c'était forgé dans la tête que deux hommes ne sont pas fait pour former un couple. Cette réaction peut s'expliquer par une peur du regard péjoratif d'autrui tel que la famille au sens large (cousins germains, tantes, oncles...), les voisins, les amis de la famille.Ici nous pouvon donc reprendre la phrase de Madame Duperrier qui disait "qu'il vaut mieux être bien vu de sa concierge que de son créateur".
Enfin, la famille est le premier "fabriquant" du moral de l'être humain.




b) Moyens de transmission, stratégies commerciales.



Entre la consommation de masse et les modèles sociaux étrangers présentés et quasiment «imposés» par les médias, l'être humain essaie tant bien que mal de suivre le rythme.De l’énigmatique “gratuité” de certains services à la complexité de la logique participative proposée aux syndicats, apparaît une démarche commune, la mise à contribution des découvertes de la psychologie et de la psychanalyse, au service du commerce, et de la paix sociale. Citation de Didier Moret : “ce qui pousse l'individu vers le groupe, ça n'est pas tant le souci d'être performant mais le souci de ne pas être seul à la prochaine catastrophe: raz de marée, tempête, cannicule, barbares assoifés de femmes et de sang, etc”. Une fois accomplie la substitution du produit culturel à l’œuvre de l’esprit (Armand Mattelart un chercheur et universitaire français. Essayiste et sociologue, auteur de nombreux ouvrages consacrés aux médias, à la culture et à la communication, plus spécialement dans leur dimension historique et internationale), place est faite à la possible colonisation de l’imaginaire (Valerio Evangelisti écrivain italien diplômé de Sciences Politiques à l'Université de Bologne et spécialiste en Histoire moderne et contemporaine). Ainsi les entreprises, principales instigatrices de ce phénomène : le conformisme, n'hésitent pas à influencer le consommateur, depuis un siècle déjà. Par exemple, les prix à terminaison 9 ne déclenchent pas plus favorablement l'achat, ils conduisent les consommateurs à dépenser plus. Du marketing sensoriel à MTV, des “fictions fédératrices” (Marc Zaffran médecin français connu sous le pseudonyme de Martin Winckler comme romancier et essayiste) de notre télévision au “storytelling” (Christian Salmon chercheur et auteur français), l’objectif est le même : vendre un produit, vendre une idée, tous deux synonymes de bonheur, d’autoréalisation. Ni complot, ni fatalité, mais le déploiement d’une logique, à même d’intégrer ses contradictions (la révolte aussi est un bon produit – François Brune), et qui a l’art d’utiliser certaines valeurs “morales” pour se légitimer. Quoi de plus émouvant que ces noces de l’affectivité et du profit bien-pensant et bien pensé, qui vont permettre à tous d’être “solidaires”, y compris les patrons et les employés (Ibrahim Warde spécialiste de la finance islamique et professeur associé à la Fletcher School of Law and Diplomacy de Tufts University), concourant au bien commun, en renforçant la “logique de l’entreprise” (Maurice Wajman)… Le travailleur est enfin remplacé par l’homme, l’homme complexe et désirant, dans un monde qui a, enfin, surmonté la division des classes.

3/ Un conformisme qui peut cependant être nuancer.



On constate à travers différentes campagnes de publicité que les grandes marques "luttent" contre des idées préconsues. On assiste alors à un phénomène d'anticonformisme qui montrent qu'il n'existe pas un, mais plusieurs canons de la beauté. En effet le modèle de la femme filiforme et cassée par l'entrepise Dove. L'objectif de la marque étant d'enlever cette pression des médias et les multiples influences quotidiennes, subit par les jeunes filles du monde entier qui se veulent plus minces, plus grandes ou avec plus de poitrine. À travers son Programme pour l'Estime de Soi, Dove cherche à les aider à surmonter ces complexes en défendant la diversité de la beauté.


Cette publicité représente le ras-le-bol de toujours vouloir représenter des femmes menues considérées comme des canons.Dove inove, il représentent des femmes, des vraies...

Conclusion

Depuis le début de l'humanité, l’Homme met en place des règles et des lois pour que la vie en collectivité puisse avoir lieu. Ces normes, étant primordiales pour la vie en société, d’un état, d’une nation, peuvent parfois, sous l’influence d’une autorité malveillante, entraîner des comportements anormaux de la part de ses individus. En effet, l'être humain est tellement habitué à se conformer aux normes qu’il oublie parfois de les remettre en question ; même si celles-ci peuvent nuire autrui.« On penserait volontiers que le conformisme est mort avec la libéralisation des mœurs, l’affaiblissement des conventions sociales, et la valeur désormais attachée à l’individu dans sa singularité », d'après le journal du conformisme « manière de voir ». Or, en est apparue une version nouvelle, plus sournoise, plus floue, qui n’interdit ni l’originalité, ni même la révolte solitaire .Mais « ce conformisme » n'est pas caractérisé de manière dépréciative, au contraire il est considéré comme étant l'évolution de la société.
Ainsi, ce sujet fait débat: il ne faut pas dénoncer ou encore critiquer les consommateurs, il faut profondément étudier ce phénomène actuel. Sans ces normes parfois trop strictes selon les groupes, l'individu ne pourra pas s'intégrer. De plus, certains individus sombre dans cette habitude de vouloir intégrer à tout pris le groupe et donc développent des comportements énigmatiques. Enfin, la pression du groupe qui passe à travers une mode bien particulière, des opinions bien définies et parfois différentes des autres groupes contribuent au façonnement de l'individu. Cependant, les exceptions sont toujours présentes; certains refusent le modèle unique et se démarquent des autres à travers leurs idées, leurs style vestimentaire...